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Séries

Please like me, tellement feel-good

Cela fait un moment que j’ai terminé Please Like Me et que j’avais envie de vous en parler. Je l’ai découverte dans le catalogue Netflix et je me suis dit « pourquoi pas ». Une série australienne, je n’ai pas l’habitude d’en regarder, alors… c’était l’occasion ! Finalement, ce fut un véritable coup de cœur et j’ai binge-watché les quatre saisons en un rien de temps. Je vous explique pourquoi !
Synopsis : Le jour où Josh se fait larguer par sa petite-amie, il réalise qu’il est gay.

Cet article ne contient pas de spoilers


Please like me : une auto-fiction réussie

– Ce qu’il faut savoir avant de commencer la série, c’est que c’est une auto-fiction. Josh Thomas y raconte sa vie de manière plus ou moins romancée. Comprenez qu’il y a évidemment plein d’inventions, mais qu’il utilise les bases de sa vie et de ses « moments forts » pour construire sa série. Comme justement le fait qu’il ai découvert son homosexualité sur le tard, ou la dépression de sa mère, qu’il a toujours soutenu. Et pour moi, cette auto-fiction est plus que réussi car une énorme sincérité se dégage de Please Like Me. C’est ce qui fait que j’ai immédiatement accroché.

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– Et ce n’est pas parce que Josh écrit sur sa vie qu’il se met en avant dans la série, loin de là. Josh n’est pas parfait et il en a bien conscience. C’est ce qui fait que le personnage est si attachant. Car il est aussi énervant et des fois on a envie de lui faire la gueule ou de lui dire d’arrêter ses conneries. Puis d’autres fois on a envie de le prendre dans nos bras et d’aller se préparer un bon petit-déjeuner avec lui. En somme, j’ai adoré suivre son parcours, le voir évoluer sur certains points et stagner sur d’autres. Le voir se découvrir, ses sentiments et sa sexualité. M’énerver qu’il reste avec un mec naze alors que son ex-copain était génial. Craquer en même temps que lui. Bref, le niveau d’empathie (et un peu d’identification, dans sa maladresse) est vraiment présent.

– Et la sincérité qui se dégage de Please Like Me est renforcée par le casting. Qui de mieux pour jouer le meilleur ami de Josh que son véritable meilleur ami, Tom ? Qui de mieux pour « jouer » le chien de Josh que.. son propre chien ? Vous saisissez ? Puis les autres personnages ont aussi leur importance : Tom, Claire (l’ex petite-amie), Alan (son père), Rose (sa mère), Mae (la belle-maman) et sont eux aussi très attachants et remplis de sensibilité. Josh ne les met pas de côté car il n’est pas toujours au centre de son histoire. Tous ces personnages qui gravitent autour de lui ont aussi beaucoup d’importance.

– Et si je dis que la série est feel-good, ce n’est pas pour rien. À chaque épisode, j’avais l’impression de manger un petit bonbon. Car cette histoire nous est racontée avec tendresse et réalisme, sans rien nous cacher. Please Like Me est une série très drôle, notamment grâce à Josh qui est franchement hilarant. Mais tous les personnages mettent la main à la pâte de ce côté, chacun à leur façon.

Please like me
– Le point de départ de Please Like Me, c’est tout de même la découverte par Josh de son homosexualité. Mais son coming-out est loin d’être au centre de la série. L’homosexualité est traitée comme elle devrait l’être : une chose normale. Alors oui, ne pas être hétéro n’est pas simple tous les jours puisque nous vivons dans une société hétéronormée. Mais ce n’est pas cet aspect que Josh a voulu montrer : pour lui l’homosexualité n’est pas un drame, et la montrer uniquement comme un drame renforce justement ce côté « c’est pas normal ». Attention, c’est aussi très important d’avoir des représentations qui dénoncent l’homophobie. Mais là on suit juste le parcours de Josh dans ses rencontres, ses relations amoureuses. En bref, on montre l’homosexualité comme on a l’habitude de montrer l’hétérosexualité dans les « comédies romantiques » et autres.

– Puis quand même, un point bonus pour le générique et les bons petits plats préparés par Josh tout au long de la série, ça annonce la couleur. Si chaque épisode porte un nom de plat, ce n’est pas pour rien. Mais rassurez-vous, nous ne sommes pas dans Hannibal !

Des sujets durs abordés avec justesse et sincérité

– Mais sachez que Please Like Me, ce n’est pas que de la rigolade. Il y a aussi des moments très durs et je me suis retrouvée en larmes pas mal de fois. Car Josh veut nous livrer les choses de manière réaliste et la réalité n’est pas toujours remplie de paillettes, vous le savez bien. Mais encore une fois, les choses ne sont pas faites pour tirer la larme à l’œil, pour faire pleurer dans les chaumières. On ressent encore une vraie sincérité et un respect pour les personnages.

Please like me
– Et la série aborde vraiment pleins de thèmes compliqués, qui sont traités de manière très juste :

  • Je vous l’ai dit au début, on nous parle de dépression via la mère de Josh, c’est un fil rouge de la série. Avec Rose et d’autres personnages qu’elle rencontre quand elle est à l’hôpital (Hannah, Ginger, Arnold), on évoque les maladies mentales avec justesse, encore une fois sans faire dans le tire larme et en respectant les personnages, qui ne sont pas réduits qu’à cela. Et surtout, on nous fais bien comprendre que la dépression est une maladie, au cas où beaucoup de personnes l’aurait oublié (c’est le cas). Je ne suis pas directement concernée donc ce n’est pas évident de m’expliquer clairement sur le sujet, mais c’est vraiment une bonne représentation de la maladie, selon moi.
  • Sans trop en dire, on nous parle aussi de l’avortement et là encore, le sujet est traité admirablement (comme dernièrement dans Glow ou Crazy Ex-Girlfriend). Là encore, une représentation qui manquait vraiment.
  • Avec le personnage de Mae, la belle-mère de Josh, on met un bon coup de pied dans les clichés. Cette dernière est thaïlandaise et subit le racisme du genre « tu es mariée avec le père de Josh juste parce qu’il est riche et blanc, pour pouvoir rester dans le pays » LOL non. En plus d’être un de mes personnages favoris du show, ça fait un bien fou de voir ces clichés racistes démontés.
  • On a aussi droit à quelques bonnes leçons de féminisme, pas de la part de Josh (je vous l’ai dit, il est loin d’être parfait), mais de la part de personnages féminins comme Claire ou des copines de Tom. Je dis « les copines de », mais ce qui est intéressant c’est justement qu’elles ne sont pas juste « les copines de » et ont une histoire et une personnalité bien à elles.

Please like me


C’est simple, si vous voulez une série fraîche, rafraîchissante, mais pas abrutissante : Please like me est faite pour vous. Vous passerez sans aucun doute par tout un spectre d’émotions, positives comme négatives, et vous en redemanderez à coup sûr. Ca faisait vraiment longtemps que je n’avais pas vu une série si feel-good (dans le même genre, il y a Looking, My Mad Fat Diary ou Master of None)

Si vous avez aimé Please like me :

Un commentaire

  • Alichon
    13 septembre 2017 at 11 h 22 min

    C’est fou le nombre de séries qu’on peut avoir en commun avec une personne pour peu qu’on soit abonné à Netflix 😀
    J’ai adoré Please Like Me aussi et grâce à ton article j’apprends énormément de choses sur cette série (notamment le côté auto-fiction et les quelques personnages joués par eux-mêmes).
    Pour le côté maladie mentale et surtout la dépression… Je me suis surtout reconnue dans Arnold, pour ma part, grâce à ses côtés névrosés qui ont pas mal fait écho en moi.

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