Big Little Lies, c’est la dernière mini-série produite par HBO. Au programme : un casting de luxe, une photographie superbe, une tension maîtrisée et une petite vie en banlieue blanche bourgeoise pas si paisible. L’adaptation du roman du même nom, par Liane Moriarty, semble avoir tous les ingrédients pour me plaire…
Synopsis : Bienvenue dans la jolie ville de Monterey, aux États-Unis ! Rencontrez donc Madeline, Céleste ou encore Bonnie, des mamans charmantes et heureuses. Jane, elle, vient de débarquer avec son fils Ziggy. Tout le monde est tout sourire, mais chacun cache de lourds secrets. Et rapidement, on réalise que tout n’est pas si rose dans la jolie ville de Monterey.
Cet article ne contient pas de spoilers
TW violences conjugales, viol, harcèlement, mort
Nicole Kidman, Reese Witherspoon, Shailene Woodley : un trio gagnant
– Le casting de Big Little Lies est absolument dingue ! C’est le jeu avec les mini-séries : c’est un engagement plus court, plus d’acteurs sont disponibles, donc on tape dans le prestigieux. Et là, il y a du lourd…
- Nicole Kidman : j’ai toujours aimé cette actrice sans suivre forcément tout ce qu’elle fait. Mais alors dans Big Little Lies… elle est époustouflante. Si son personnage ne se résume pas à son physique (heureusement), j’ai été scotchée par la beauté de Céleste. Elle irradie littéralement. Mais au-delà de ça, son personnage est fort et intelligent tout en étant profondément brisé. Nicole Kidman est tout simplement bluffante et est, je trouve, le personnage le mieux écrit de la série. Elle se bat contre ses émotions contradictoires, met difficilement des mots sur sa situation, tout en tentant de la justifier. Elle est tristement réaliste et définitivement touchante et passionnante.
- Reese Whiterspoon : évidemment, depuis Legally Blonde, j’adore cette actrice ! Le personnage de Madeline, on ne sait pas si on l’aime où si on le déteste, mais on ne peut rester indifférent. Elle aussi, fait face à des tonnes d’émotions contradictoires, on se sent obligé d’éprouver de l’intérêt pour elle, et une certaine compassion.
- Shailene Woodley : je ne suis pas ultra fan de cette actrice, même si je l’ai adoré dans White Bird de Gregg Araki (que je vous conseille). Et bien dans Big Little Lies, j’ai adoré son personnage et son histoire. Elle est franchement très juste et convaincante dans son rôle de jeune mère célibataire. On ressent avec elle les émotions terribles et les expériences qu’elle a pu vivre.
- Adam Scott : j’étais très contente de retrouver Adam Scott, que je n’avais pas beaucoup vu depuis Parks and Recreation. Son rôle est assez secondaire mais ça fait toujours plaisir de le voir (avec la barbe).
- Alexander Skarsgard : quelle joie de voir cet acteur revenir dans une série HBO. J’étais ravie, un peu moins quand j’ai découvert le personnage : détestable au possible. Mais il sait le jouer si parfaitement, d’un réalisme qui fait vraiment frissonner.
- Zoé Kravitz : bonheur intense de découvrir la sublime Zoé Kravitz dans cette série et le rôle de Bonnie lui correspond si bien !
- Mais aussi : Laura Dern (Jurassic Park), James Tupper (Revenge)… Et si les enfants ont un rôle secondaire, ils sont aussi très important dans la série et sont franchement bons !
– HBO ne s’est pas fichu de nous dans la production et la réalisation et a mis les petits plats dans les grands. Visuellement, Big Little Lies est sublime. Une photographie douce pour des faits qui peuvent être très violents. On est totalement dans l’ambiance fausse et hypocrite de cette petite province friqué. Un visuel superbe et lumineux pour des histoires pleine de faux-semblants et de non-dits. Les images m’ont littéralement transportées.
Big Little Lies : savant mélange de The Affair et Desperate Housewives ?
– Par la même occasion, on peut parler du générique absolument sublime. Il est long, mais je ne l’ai pas passé une seule fois. La musique transporte, les images sont superbes et rappellent plusieurs thèmes de la série. C’était un petit mix entre celui de The Affair et True Detective (pour les images superposées). D’ailleurs, la série en elle-même peut être une espèce de mix entre The Affair et Desperate Housewives (et une petite pointe de True Detective pour la qualité visuelle). Pour le générique en lui même, il peut aisément se retrouver parmi mes préférés.
– Big Little Lies traite de sujets lourds d’une manière que je trouve plutôt juste.
- Le harcèlement scolaire est l’un des points central de l’intrigue : qui donc s’en prend à la petite Amabella ? C’est un des fils rouges qui nous tient en haleine tout au long de la saison et qui place les enfants dans une position importante. Une sorte « d’intrigue policière » secondaire, où chaque enfant pourrait être le coupable.
- Le viol fait aussi partie des storylines centrales du show et on s’intéresse principalement au syndrome post-traumatique. C’est quelque chose qui est assez peu montré dans les séries (dernièrement dans Sweet/Vicious) et qui, je trouve, est explicité de façon très réaliste ici.
- Les violences conjugales, voilà un sujet également on ne peut plus sensible. Car les violences conjugales sont bien souvent minimisées et restent extrêmement taboues, encore plus dans l’univers télévisuel. Mais pourquoi n’est-elle par partie ? Comme si le principe de l’emprise et de la domination n’existaient pas. Je vous préviens de suite, ces scènes sont très violentes tellement elles sont réalistes. Elles peuvent être difficiles à regarder. C’est simple, dès que je voyais les deux personnages seuls à l’écran, ma respiration s’arrêtait et la tension commençait à monter. Ça va finir par déraper, elle va oser dire une chose et ça ne va pas lui plaire. Ça va déraper, mais quand ? Assez malsain, mais nécessaire.
– Et de la tension, il y en a à chaque épisode. Big Little Lies m’a littéralement transporté. Je me suis retrouvée de nombreuses fois le souffle coupée devant une scène, la respiration bloquée : que va-t-il se passer ? On est au départ dans des situations qui peuvent sembler anodines pour qu’au final, les choses montent petit à petit, un peu plus à chaque épisode.
– Et il y a ce questionnement premier : qui a été assassiné ? Car la série nous ouvre les choses ainsi, quelqu’un est mort lors d’une fête, les habitants se font interroger et les commérages vont bon train. On se dit au final que tout le monde aurait pu tuer n’importe qui. Mais nous voilà quelques semaines plus tôt, voilà comment les choses nous ont mené à cette mort (qui nous tient en haleine tout au long de la saison). C’est vrai, l’identité de la personne se dessine facilement au fil des épisodes, mais il reste toujours un doute, jusqu’à la révélation. Le montage entre le passé et le présent (avec les flash foward des interrogatoires) est bien pensé et permet de nous questionner chaque fois un peu plus tout en en dévoilant un plus sur les personnalités des personnages.
Sans hésitation, Big Little Lies est une série que je vous recommande. Elle m’a donné envie de lire le roman, même si du coup, je connais déjà le dénouement (à moins que les choses soient tournées différemment). Mais clairement, ça m’a donné envie de découvrir le travail de Liane Moriarty, qui semble savoir parfaitement maîtriser ses histoires et sa tension. Rien que pour le casting, cette série vaut la peine d’être vue, mais ça va bien au-delà heureusement !
Mais voilà, il y a un hic : Big Little Lies a été présentée comme une mini-série, tirée du roman unique de Liane Moriarty. Pourtant, face au succès du show, voilà qu’une seconde saison serait en discussion… Personnellement, je trouve que la fin est parfaite comme elle est et ne nécessite en aucun cas de revenir dessus et de poursuivre l’histoire. Mais quand il y a des gros sous en jeu, les networks sont prêts à tout. wait & see…
Si vous avez aimé Big Little Lies :
Crédit photos : HBO
6 commentaires
emotionwizard
13 avril 2017 at 17 h 36 minc’est vrai que pour une fois une seconde saison n’est pas nécessaire, c’est rare!
j’ai adoré cette pépite! et la fin !
bref, les actrices étaient merveilleuses!
anahaddict
13 avril 2017 at 19 h 17 minMais oui, la fin est vraiment parfaite ! Raison pour laquelle je trouverai ça dommage de se lancer dans une deuxième saison…
Larene
16 avril 2017 at 13 h 43 minBonjour. Moi aussi, j’ai beaucoup aimé cette mini-série. Elle est très bien réalisée, les actrices sont merveilleuses et la tension est palpable. Pour moi aussi, une saison 2 n’est pas nécessaire, tellement la fin clos bien l’histoire.
anahaddict
16 avril 2017 at 15 h 00 minNous sommes d’accord 😀 J’avoue que, comme je suis curieuse, j’irais voir s’il y a une seconde saison, mais en vrai.. ce n’est pas nécessaire !
malicyel
24 avril 2017 at 12 h 46 minPour ma part, j’ai beaucoup aimé aussi l’aspect esthétique de la série, c’est intense, et le jeu des acteurs est top.
Pour ce qui est de faire une suite, je ne sais pas trop, l’esthétique est vraiment belle et je trouve que la série est à part, mais à voir si ça va se renouveller !
anahaddict
24 avril 2017 at 17 h 24 minSi ça se renouvelle, je serais évidemment curieuse et j’irais voir ! Mais franchement, cette saison se suffit vraiment à elle même !