Cet article ne contient pas de spoilers
TW : The OA contient des scènes de torture
Les qualités
– Commençons par le casting : surprenant. Majoritairement des têtes inconnues (sauf Scott Wilson, aka Hershel dans The Walking Dead) et je suis toujours friande d’un peu de nouveauté et de fraîcheur (marre de voir toujours les mêmes têtes). Au-delà de l’effet nouveauté, j’ai trouvé tout le monde vraiment très très bon. Et si OA/Prairie est au cœur du show, les autres personnages sont mis en avant eux-aussi. Je pense surtout à Buck, Steve, French etc. On s’intéresse à leurs problèmes, leurs souffrances, leur vie tout simplement. Et tout ce petit monde vient graviter autour de Prairie/OA.
– Je pense que l’on peut compter sur les doigts d’une main le nombre de personnages transgenres qu’on ne ramène pas uniquement à leur transidentité. Là, comme ça, je pense à Nomi Marks dans Sense8, Sophia Burset dans OITNB… et Buck, ici, dans The OA (que des show Netflix, tiens donc). Qui plus est, des personnages transgenres, joués par des acteurs et actrices transgenres (encore plus rare, coucou The Transparent). Mais revenons en à Buck… interprété par le jeune Ian Alexander. Sa transidentité et d’ailleurs dévoilée par des petits détails : son père qui l’appelle par un prénom féminin, où lorsqu’il demande un traitement hormonal à Steve. Sinon, on nous offre un personnage touchant, intelligent et dévoué.. et qui lutte aussi avec ses proches pour leur faire accepter son genre. Dans tous les cas, la façon dont est écrite le personnage est très respectueuse et on aimerait VRAIMENT voir plus de représentations de ce type.
– Sinon, beaucoup de personnages, à l’instar de Buck, sont très attachants et touchants. Car, comme Prairie/OA, ils sont tous un peu brisés… French et sa lutte quotidienne pour être le meilleur et ne pas suivre les pas de sa mère, Steve qui cache ses problèmes derrière la violence et la colère, Broderick-Allen et sa solitude… Tout ces destins viennent se croiser sous nos yeux et créé ensemble une sorte de « famille » très attachante.
– Venons en tout de même à l’histoire… Je ne peux malheureusement pas en dire beaucoup car vous risqueriez d’être spoilés automatiquement. Mais The OA nous sert là quelque chose de très original, de mon point de vu. Avec ce show, on est constamment à se questionner sur ce qui est réel et ce qui ne l’est pas. Aborder l’EMI (expérience de mort imminente ou NDE, near death experience) est commun aux récits de science-fiction, mais ici, je n’ai justement pas trouvé que nous soyons dans de la SF. Mais dans du fantastique.. Et quelle épopée fantastique nous livre Prairie/OA au fil des épisodes…
– Subjuguant. Comme l’indique le titre de cet article. À chaque épisode de The OA, j’étais littéralement subjuguée. Pour dire, je ne me suis pas ennuyée une minute et j’étais même très frustrée à chaque fin d’épisode. On plonge immédiatement dans le récit de Prairie/OA et la construction du show est vraiment bien fichue (alors qu’on pourrait facilement se perdre). D’ailleurs, The OA nous place dans une position de crédulité assez hallucinante : on croit tout ce qu’on nous raconte, au risque de se faire avoir.
– Et si je suis subjuguée c’est aussi grâce à l’esthétique de la série. La photographie est magnifique, tout simplement : c’est aussi très onirique. On entre parfois dans un univers totalement « surnaturel » et ça fonctionne, vraiment. D’ailleurs, lorsque OA/Prairie rencontre Kahtun, le décor m’a fait penser à l’œuvre Infinity mirror room, fireflies on the water, de l’artiste Yayoï Kusama, exposé au musée des beaux-arts de Nancy !
Les défauts
– Je n’ai pas compris pourquoi les épisodes duraient près d’une heure, pour ensuite passer à 30-40 min, c’était vraiment très frustrant.
– D’autant plus frustrant que j’ai trouvé le dernier épisode trop rapide. On s’est vraiment précipité pour boucler la saison, et je n’ai pas compris ce choix. Si la scène finale était forte en émotion (bien que certains l’ai trouvée ridicule, il y a deux écoles), ce final nous laisse sur beaucoup trop de questions. On ne répond au final « à rien » et on crée de nouveaux questionnements.
– Frustrant toujours : à la fin on ne sait pas. On ne sait pas si on s’est fichu de nous depuis le début ou non. C’est à la fois excitant pour la suite, on peut se torturer les méninges à retourner chaque question dans tous les sens, mais aussi très FRUSTRANT (mon nouveau mot préféré).
Vous l’aurez compris, The OA a été un véritable coup de cœur pour moi. Je ne saurais l’expliquer, j’ai simplement était fascinée du début à la fin. Brit Marling (Prairie/OA) a fait un travail d’une grande qualité et je ne peux que le souligner car c’est très rare de voir des femmes tout diriger dans ce domaine du fantastique/de la science-fiction. Finalement, cette première saison pourrait se suffire à elle-même, avec cette fin ouverte… Mais je dis non : j’ai VRAIMENT besoin d’une deuxième saison et j’espère que son renouvellement sera bientôt annoncé. En attendant : foncez, vous ne pouvez qu’être surpris !
Si vous avez aimé The OA :
Crédit photos : Netflix
2 commentaires
Anne-Charlotte
16 février 2018 at 9 h 30 minJ’ai eu le même sentiment que toi quand j’ai commencé cette série…subjuguée…Je me suis totalement laisser emporter par l’histoire de Prairie et de ses camarades. J’ai beaucoup d’espoir quant à la saison 2 ! Hâte de retrouver les personnages.
Le final m’a bouleversé. Une série qui m’a beaucoup touchée!
anahaddict
16 février 2018 at 9 h 31 minJe vois qu’on a eu le même ressenti 🙂 J’ai même regardé la saison 3 fois depuis :’)
J’ai vraiment hâte de voir ce que la seconde saison nous réserve, j’espère qu’elle sera à la hauteur !