Lovesick – romantisme infectieux
Synopsis : Dylan apprend qu’il a les chlamydia (glamour) et fait donc une liste de toutes les femmes avec qui il a couché pour les prévenir et leur conseiller de se faire tester (ambiance).
– On est d’accord que le pitch de départ ne transpire pas le romantisme. Je trouve d’ailleurs cela très fun puisque Dylan est un grand romantique, qui tombe amoureux dès qu’il embrasse une fille. Ce contre pied est donc sympa et plutôt marrant pour une série qui nous parle d’amour.
– Par contre, je ne suis pas une experte du côté des MST, mais je trouve le truc parfois un peu gros. Dylan va jusqu’à recontacter des filles six ans en arrière. C’est possible d’avoir les chlamydia pendant six ans sans s’en rendre compte ? Aussi, on découvre que parmi ses conquêtes il n’y a pas que des relations sérieuses mais aussi des coups d’un soir. Si on pouvait donc apprendre à Dylan le mot préservatif, ça rendrait service à tout le monde.
– Un petit mot sur le titre de la série, « Lovesick ». Ce double sens est vraiment bien trouvé. On fait référence à la maladie sexuellement transmissible de Dylan, mais aussi au fait qu’il soit toujours « malade d’amour ». Il a BESOIN d’amour dans sa vie, constamment.
– Je vous parle de Dylan, mais il n’est pas le seul protagoniste de l’histoire. On retrouve aussi Luke, Evie (un bonheur de retrouver Antonia Thomas, Alisha dans Misfits), Angus et Abigail… Et je les trouve tous super attachants et réussis. Si Dylan part comme étant le personnage principal, presque autant d’importance est accordée aux autres personnages. On apprend à les connaître, on découvre aussi leur histoire, leur passé…
– Car c’est la construction de Lovesick qui fait son originalité. Chaque épisode nous ramène six mois en arrière, deux ans, trois ans, six ans… Tout en gardant un pied dans le présent et l’intrigue contemporaine. Chaque épisode met en avant la personne que Dylan contacte pour annoncer la bonne nouvelle (chaque titre correspond donc à une de ces femmes) et permet de tisser des liens et mieux comprendre le présent.
– Mais Lovesick peut aussi agacer, car même si ça construction est original, son plot reste classique. Sans trop en dire, ça me frustre toujours énormément ce trope du « je t’aime moi non plus ». Je veux enfin t’annoncer mes sentiments mais quand j’arrive tu es en train d’embrasser quelqu’un d’autre. Ça y est, je me suis décidée, je lâche mon mec pour toi pile au moment où tu rencontres quelqu’un de sérieux. J’étais À CRAN.
– Cela n’enlève toutefois pas la petite gourmandise qu’est cette série. C’est drôle, touchant, émouvant, délirant. J’aime vraiment suivre les aventures des différents personnages et en apprendre plus sur eux. Pour cela, il est clair que la construction (retour dans le passé) sert beaucoup pour les découvrir et développer de l’empathie. Je n’ai pas évité la petite larme à l’œil à plusieurs reprises… Lovesick est donc à consommer sans modération (mais protégez-vous bon dieu).
Lovesick
A voir pour : la narration originale, le plot de départ WTF et l’empathie envers les protagonistes.
Coup de cœur pour : Angus, ce personnage est vraiment génial (même si je les aime tous).
Le programme : deux saisons de six et huit épisodes sur Channel 4 et Netflix (pas encore renouvelé).
Bande annonce
Chewing Gum – romantisme déjanté
Synopsis : Tracey a 24 ans, un copain depuis six ans, et est toujours vierge. Mais ses désirs grandissant se mettent rapidement en travers de sa foi, et sa vie va très rapidement changer. Le tout avec pour toile de fond, les quartiers populaires de Londres.
– Alors oui, clairement, comme ça, ça ne fait pas vraiment rêver. Pourtant je me suis tellement éclatée devant la première saison de Chewing Gum. C’est drôle, wtf, piquant, parfois franchement dégueulasse aussi, mais qu’est-ce que c’est fun.
– Tracey est parfaitement hallucinante. Mi-innocente pour sa méconnaissance totale du sexe, mi-complètement déjantée car elle a une envie très très forte de découvrir les plaisirs charnels. Le fait qu’elle brise le quatrième mur pour nous parler nous rapproche aussi de son personnage. Elle est barrée mais complètement attachante. Michaela Coel est tout bonnement géniale ! À noter d’ailleurs que la série est l’adaptation d’un one woman show qu’elle a créé et interprété, s’il vous plaît.
– Autour d’elle, un connard ex petit-ami, un potentiel copain un peu paumé, une mère et une soeur ultra-religieuses, une meilleure amie plus expérimentée et tout un tas de personnages aussi loufoques les uns que les autres. Dans Chewing Gum, on se prend tout sauf au sérieux.
– Dans le synopsis je vous parle du Londres des quartiers populaires. Car cela a son importance ! Chewing Gum est une ode aux white trash et j’avoue que c’est très (très) drôle de les découvrir. « White trash » kézako ? Littéralement « déchet blanc » pour désigner une population blanche généralement pauvre. Le stéréotype est ton ami : les white trash ne sont pas éduqués, ont un alcoolisme et un tagabisme élevé, sans parler du manque d’emploi et du nombre d’enfants (élevé lui aussi). Bref, vous avez saisi le tableau… Mais là où les white trash sont donc considéré littéralement comme des déchets, la série les humanise et nous amène pas mal d’empathie envers eux.
– Notons également le féminisme dont fait preuve la série, au travers du personnage de Tracey, même si elle ne le revendique pas directement à l’écran. Les clichés sont vite mis de côté dans le show, à commencer par l’idée selon laquelle les hommes auraient envie de sexe H24 tandis que les femmes n’y pense que très rarement. Progressivement, Tracey s’émancipe et n’a plus peur de ses envies et ses désirs : elle fait se qui lui chante et assume pleinement ses décisions.
– Chewing Gum est donc loin de faire dans le glamour et c’est ce qui fait sa force. Même si certaines situations peuvent paraître improbable, le fait que les éléments ne soient pas romancés à l’extrême rajoute un réalisme au propos, surtout dans le contexte social qu’il propose.
– Franchement, c’est très difficile de définir clairement cette série et ce qu’elle représente. Je ne peux que vous conseiller de la découvrir pour vous faire votre propre opinion car je pense qu’il n’y a pas d’entre d’eux avec ce type de production et d’humour : on aime ou on déteste.
Chewing Gum
A voir pour : le contexte social fort bien exploité.
Coup de cœur pour : Michaela Coel qui est absolument géniale dans le rôle de Tracey.
Révélation pour cette actrice que j’ai envie de voir dans ses autres rôles.
Le programme : une saison de six épisodes sur E4 et Netflix (renouvelé).
Bande annonce
Avec Lovesick et Chewing Gum, nous avons là ce que l’on peut appeler des comédies romantiques. Pourtant, elles sont diamétralement opposées mais toutes aussi savoureuses l’une que l’autre à découvrir. Netflix fait toujours dans le bon cru : lancez-vous !
Si vous avez aimé Lovesick et Chewing Gum :
4 commentaires
Jules
2 décembre 2016 at 14 h 13 minJ’ai ADORÉ Chewing Gum, j’ai regardé la saison en une matinée et j’étais morte de rire, c’est complètement WTF mais c’est une bonne découverte, j’apprécie beaucoup aussi ce format court de 20 min. J’ai hâte de voir la deuxième saison 😀
Je connaissais seulement Lovesick de nom mais cette série ne me tente pas plus que ça…
Bises <3
anahaddict
2 décembre 2016 at 17 h 31 minJ’ai aussi regardé Chewing Gum très rapidement, c’était tellement drôle et intelligent en même temps !
Si jamais tu n’as rien à regarder un jour, jette un coup d’oeil sur Lovesick, tu pourrais être surprise ^^
Ciloucr
3 décembre 2016 at 11 h 59 minJe note Lovesick, ça a l’air sympa.
Bises
anahaddict
10 décembre 2016 at 20 h 25 minN’hésites pas à venir me donner ton avis si tu visionnes la série 😀