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The Get Down, une pépite à visionner d’urgence

La première saison de The Get Down, nouvelle pépite de Netflix, n’est pas encore terminée, mais je me dois de vous en parler ! La raison est aussi la suivante : visiblement, le show n’a pas le succès attendu avec 3,2 millions de visionnages sur Netflix lors de son premier mois aux USA (contre 13,2 pour Stranger Things par exemple). Avec un casting non-blanc et la mise en avant du Bronx et de la musique hip-hop, j’ai comme ma petite idée sur le « mais pourquoi ça fonctionne moins ? » Pourtant, The Get Down n’a absolument rien à envier aux autres séries (franchement rien). Et que vous soyez où non adepte du hip-hop (ce que je ne suis pas), la série est vraiment ouverte à tous et permet aussi de se plonger dans l’Histoire.

Synopsis : Immersion dans le Bronx des années 70 et l’émergence du hip-hop. Ezekiel Figuero, orphelin, passe son temps à écrire des rimes et à rapper avec ses amis : les trois frères Dizzee Boo-Boo et Ra-Ra. Mylene Cruz, fille de pasteur, se rêve chanteuse, loin des règles strictes de la religion. Shaolin Fantastic, bandit, danseur, graffeur, musicien à ses heures rencontre toute cette petite bande et l’aventure peut commencer.

Cet article ne contient pas de spoilers


The Get Down, au cœur du Bronx des 70s

– Dès le premier épisode, l’ambiance est donnée. On est bien dans les années 70 et ses pattes d’eph. Mais pas n’importe où : on est à New-York, dans le Bronx. Un quartier pauvre et plutôt (très) mal vu. Et c’est là aussi que le show a toute son importance. Faire connaître ce quartier par les gens qui y vivent, leur donnant un visage et une voix. En mettant en avant leurs problèmes et leurs aspirations, sans les juger et les mettre dans des cases. Autrement dit, ce n’est pas tous les jours qu’un show met en avant cette communauté sans nous blinder de préjugés et de racisme latent.

the get down battle
– Le casting est putain d’ON POINT ! Je n’ai rien à redire sur aucun acteur, même Jaden Smith m’a franchement surpris (en conservant cet esprit « un peu dans un autre monde »). Tous sont très attachants, à commencer par Ezekiel évidemment. On adore détester l’arrogance de Shaolin Fantastic, et se prendre de sympathie pour les frères Dizzee, Boo-boo et Ra-Ra. Mylene (on en reparle juste après) est placée haut dans mon cœur, tandis qu’elle forme un super trio avec ses deux amies : Yolanda et Regina. On a des têtes connues comme Jimmy Smits (Dexter), Giancarlo Esposito (Breaking Bad), Kevin Corrigan (Parents à tout prix, les vrais savent) et de nouveaux noms, remplis de talent comme Justice Smith, Herizen F. Guardiola, Tremaine Brown et Shameik Moore…

– Il est rare que j’écrive un article sans faire un point « Et les meufs dans tout ça ? » Mylene. Mylene. Mylene. Quel superbe personnage. J’avais un peu peur qu’elle soit placée uniquement comme un love interest. Mais loin de là ! Mylene a cette envie puissante de devenir chanteuse, de devenir une star et elle ne va certainement pas se laisser détourner de ce rêve, encore moins par un mec. Mylene se bat aussi, au quotidien, pour s’émanciper de cette religion omniprésente qui lui dicte sa vie et sa conduite. Elle est forte et ne se laisse pas faire. Elle chante superbement bien. Et elle nous donne une belle leçon d’amitié entre meufs avec Yolanda et Regina. Ces dernières, je vous l’avoue, j’aimerai franchement qu’elles soient plus mises en avant et qu’on approfondisse leur personnage. En tout cas, quand les trois débarquent ensemble, c’est un plaisir !

the get down mylene
– Si je vous dit Moulin Rouge, The Great Gatsby, Romeo + Juliet… Vous ne voyez peut-être pas tout de suite le rapport avec The Get Down ? Et pourtant il y en a un gros puisque Baz Luhrmann a réalisé toutes ses œuvres. Et dans The Get Down on retrouve vraiment sa patte, son style. Une effervescence permanente. Ça bouge tout le temps, il y a une énergie folle qui se dégage de l’image. D’ailleurs, c’est un point qui m’a un peu dérouté au départ mais auquel je me suis vite habituée : la musique est omniprésente. Il y a vraiment très peu de scènes sans bande son en fond. Parfois elle vient même prendre le pas sur ce qu’il se passe. A certains moments, j’ai commencé à me concentrer sur elle plutôt que sur les dialogues. Aussi Luhrmann excelle dans la mise en scène de passage chantés et ces airs de comédie musicale. J’en redemande !

– La musique parlons-en, elle est tout de même au cœur de la série ! Et les fans de hip-hop seront les premiers ravis… Autant vous dire que mon copain était sur un petit nuage et c’est clair que la soundtrack envoie du bois, violemment. Entre la voix superbe de Mylene, les rimes parfaites d’Ezekiel et l’agilité de Shaolin Fantastic sur les platines, on s’en prend plein les oreilles. La scène à l’église est d’une puissance, tout comme la battle des Get Down Brothers ou la chanson entêtante de Mylene, « Set me Free ». Bonheur bonheur pour les tympans. Et la BO de The Get Down, ce n’est pas que du hip-hop, loin de là : on retrouve également du Donna Summer et même Christina Aguilera et Jaden Smith !

the get down dance
– Et les connaisseurs seront ravis de retrouver leurs artistes préférés au cœur de cette fiction, à commencer par Grandmaster Flash, figure des débuts du hip-hop : le pionnier comme certains disent à juste titre. Les références vont bon train, les artistes et les musiques s’enchaînent. Car il faut dire que The Get Down est extrêmement bien documenté. D’ailleurs l’intégration d’images d’archives est vraiment bien fichue et rajoute du réalisme aux propos (comme dans Narcos, dont je vous parlerais sûrement prochainement). Le point particulièrement intéressant est celui du blackout de 1977 à New-York, finement repris ici. Ce blackout total de la ville à permis aux jeunes noirs des quartiers comme le Bronx de voler du matériel hi-fi, trop cher pour eux, pour se mettre enfin à la musique. Ça a été un énorme coup de pouce pour l’émergence et le succès du hip-hop ! C’est un exemple parmi tant d’autres car je ne suis pas assez calée sur la période pour vous faire un cours d’histoire. Dans tous les cas, un vrai travail a été fait pour lier la fiction qu’est la série avec l’histoire du Bronx (plus de détails par là, en anglais)

– Mais si tout n’est pas toujours rose pour les personnages et leur univers, The Get Down se veut sérieusement feel good et aussi franchement drôle. Dizzee est dans une autre monde, Shaolin semble avoir des super-pouvoirs. Et puis il y a ses liens d’amitié omniprésents et forts qui font chaud au cœur.


the get down shaolin
Netflix me met sur les nerfs en diffusant cette première saison en deux temps. Une chose est sûre, j’attends la suite avec grande impatience et je vous invite à vous jeter de suite sur ce petit bijou… Vous serez difficilement déçus !

Crédit photos : Netflix

3 commentaires

  • Alichon
    14 septembre 2017 at 9 h 23 min

    Je suis offusquée que cette série ne soit pas renouvelée. La seconde partie de la série était un peu différente, avec quelques anachronismes (genre la chanson de Mylene au Rubicon ??) mais elle méritait tellement sa place. Toutefois, ils sont parvenus à la boucler joliment, logiquement, sans nous laisser sur notre faim ♥

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    • anahaddict
      14 septembre 2017 at 19 h 49 min

      Tellement, tellement offusquée moi aussi ! Ils ont pu créer une sorte de fin à la série oui, mais ça méritait tellement plus que ça… ce show est juste dingue !

      Répondre
  • anahaddict
    14 septembre 2017 at 19 h 50 min

    Tellement, tellement offusquée moi aussi ! Ils ont pu créer une sorte de fin à la série oui, mais ça méritait tellement plus que ça… ce show est juste dingue !

    Répondre

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